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Mon entrée en circadie !
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26 Septembre 2024 - COPY Francine
Mon entrée en circadie !

Mon entrée en circadie !

Après plusieurs hésitations pour me décider sur le choix de mon objectif cette année, c'est encore Hervé qui aura la solution et trouvera les bons mots pour me convaincre : me voilà embarquée dans l'aventure des championnats de France des 24 heures.

Vendredi 13 septembre, nous y sommes, Saint-Maixent-l’Ecole, en cette veille de course, nous arrivons en début d’après-midi pour récupérer le dossard et choisir le barnum où nous nous installerons le temps de la compétition. Nous choisissons le dernier en bout de ligne droite. Nous y serons à trois avec des personnes que nous ne connaissons pas encore. Nous repérons le tour, les toilettes, la ligne de passage, la ligne de départ et nous rentrons. Le lendemain après une bonne nuit de sommeil, nous nous levons tranquillement et nous nous préparons pour rejoindre le stade.
Nos deux co-locataires du jour sont déjà arrivés et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils se sont installés à l'aise, ce qui agace Hervé ! Mais nous trouvons vite à nous organiser.

9h30, le breafing d'avant course est donné en présence de tous les coureurs. La boucle fait précisément 1268,4 mètres, il y a une très légère montée mais surtout un belle descente d'environ 20 mètres qui risque fort de taper dans les jambes avec le temps. Nous observons les autres participants, certains ont l'air rodé, nous sommes en pleine découverte et ne connaissons personne.





Sur la ligne de départ, personne ne sautille. Il faut garder toute son énergie pour la course. Le temps est ensoleillé et la température agréable.10h, le départ est lancé, la joyeuse troupe de coureurs s'élance tranquillement. Je prends rapidement mon petit rythme de croisière comme cela était prévu. Très rapidement, les tours s ’égrènent, je suis plutôt régulière dans mes allures entre 7’00 et 7’30 au tour, je suis à peu près à la quarantième place dans le peloton, c'est parfait. Comme prévu à partir du 20ème kilomètre, je fais de petites pauses toutes les heures. Le marathon arrive dans le 34ème tour, environ 4h de course, j’ai repris une dizaine de place et les temps sans pause sont toujours réguliers. Au 50ème tour soit 6h03, je pointe à la 22ème position !


Le soleil tape bien et je troque mon habituel bandeau pour une casquette et des lunettes de soleil d'autant que le parcours ne comporte pas de zones d'ombre. Je sens que je suis moins bien, à partir du 56ème tour, la cadence diminue et je passe la barre des 7’30 au tour pour augmenter progressivement vers les 8’30. Je souffre de la chaleur même si Hervé veille à l'alimentation et surtout à l’hydratation. Certaines pauses s'allongent exagérément même si Hervé veille. J'ai un point au milieu du dos, j’ai l’impression de courir avec un poignard planté entre les omoplates. Hervé en profite pour me masser le dos et essayer de décontracter les épaules, les jambes aussi sont lourdes. Pour palier aux pensées négatives, je passe en revue ma joyeuse troupe de graphos. Un à un, je pense à eux, je vois leurs sourires, leurs grimaces, leurs manières de courir et cela me fait du bien. Les tours et les kilomètres s'enchaînent, le soleil baisse sur l'horizon et la température diminue. Après 10h20 de course, il est maintenant 20h20, je passe le 100ème kilomètre, je suis 24ème et 6ème femme. Le micro s'éteint pour la nuit, c'est maintenant le silence qui règne sur la course. Le coup de moins bien est passé, la douleur au dos a disparu, les jambes ne se font plus sentir. Je n'ai plus mal nulle part ! Je reprends confiance et Hervé me booste. Le coup de mou est passé. Le jour baisse et il faut penser à se couvrir, la nuit risque d'être froide. Je mets un coupe-vent.



À partir de là, les tours vont se suivre régulièrement et avec confiance. Seuls les tours avec une pause sont plus longs, tous les autres passent entre 8’00 et 8’30. Je suis décontractée si bien que certains spectateurs s'en aperçoivent. Cécile, du club de Boulogne, me lance ”tu as avalé un métronome ! ”. Petit à petit, je grappille des places 21ème après 91 tours (11h59), 19ème après 107 tours (14h32), 17ème après 114 tours (15h31), encore une place au 135ème tour, 13ème au 139ème (19h29). J'ai repris deux filles et je suis maintenant 4ème femme et les autres devant commencent aussi à être en difficulté. Cela me rassure et me met en confiance. Je continue sur le même rythme, sans fléchir et surtout parfois en repassant sous les 8 minutes au tour. Je me freine moi-même, peut-être ai-je eu tort mais j’avais trop peur de ne pas tenir à un rythme plus soutenu.

Vers 6h30, le jour se lève et la température est très basse mais le thermomètre remontera assez rapidement. Certains concurrents sortent de leurs siestes réparatrices et reprennent la course. Il y a plus de monde et il faut rester attentive aux écarts des uns et des autres. Hervé m'encourage, la 3ème a craqué elle aussi. Je la rattrape et la double maintenant, il faut continuer pour atteindre l'objectif initial de 210km. La barre des 200km est franchie au 158ème tour après 22h22 de course. Le speaker a repris son micro et le stade s'anime. Les spectateurs affluent pour la fin de l'épreuve et les encouragements sont plus nombreux. Je sens qu’Hervé jubile sur le bord de la piste. Je suis à la 11ème place du général ! 



Les vingts dernières minutes arrivent, les organisateurs donnent à tous les coureurs une marque avec leur numéro de dossard, elle permettra la mesure exacte de la distance parcourue. Plus que 10 minutes, un peu plus d'un tour, je continue sur ma lancée. Lorsque le premier coup de pistolet est tiré, il ne reste plus qu’une minute, l'émulation est à son comble chaque participant ”accélère” autant qu'il peut pour grappiller un ou deux mètres supplémentaires. Le deuxième coup est tiré, 24h ! Çà y est c'est fini, je pose ma marque au sol. C'est la délivrance, je suis exténuée mais tellement heureuse d'avoir réussi. Hervé arrive tout de suite pour me soutenir, les jambes fléchissent.

La marque finale est de 214,725 km.
Je suis 3ème femme et championne de France M3.
Je suis circadienne !













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