Qui l’eut cru, mais elle l’a fait : CHLOE GALET EST VICE CHAMPIONNE DU MONDE du relais 4 x 100m !!!! Après un stage intensif de perfectionnement des transmissions du témoin réalisé à JACKSONVILLE aux ETATS-UNIS, du 17 au 30 avril, c’est à NASSAU aux BAHAMAS que le collectif de l’équipe de France du relais 4 x 100m constitué de Chloé, Mallory LECONTE, Hélène PARISOT, Orlann ORLIERE, Gemina JOSEPH, Maroussia PARE, s’est retrouvé avec pour but principal de qualifier le relais 4 x 100m pour les Jeux Olympiques de PARIS. Pour ce faire, il fallait impérativement terminer dans les 14 premiers collectifs nationaux. Deux façons d’y parvenir étaient possibles, ou finir dans les deux premières équipes lors du tour qualificatif et ainsi se qualifier pour la finale  ou passer par les repêchages et alors terminer également dans les deux premières équipes de sa série. Le premier tour se déroula le 4 mai et la France se retrouvait dans la première des quatre séries qualificatives face aux ETATS-UNIS, au NIGERIA, à la SUISSE, au BRESIL, à la COLOMBIE et au JAPON. Autant dire que les choses n’apparaissaient pas comme évidentes !!!  Petite déception pour notre Chloé, elle apprenait la veille, que malgré sa bonne prestation lors du relais de JACKSONVILLE qui avait réalisé 43’’03, elle ne ferait pas partie de l’équipe qui serait composée d’Orlann, Mallory, Hélène et Gemina. Mais quelle ne fut pas sa joie non dissimulée quand elle vit le relais tricolore passer la ligne d’arrivée à la seconde position derrière les ETATS-UNIS mais devant le NIGERIA et la SUISSE en 43’’09 !!! L’essentiel était fait : LE RELAIS 4 X 100m des FRANCAISES SERAIT BEL ET BIEN AUX JEUX OLYMPIQUES et Chloé, désignée première remplaçante dudit collectif avait donc toutes les chances d’y participer. Restait maintenant à voir la finale où la FRANCE arrivait avec le moins bon temps d’engagement au 1er couloir. Elle y retrouvait toutes les nations qui comptent dans la discipline, à savoir les ETATS-UNIS, la GRANDE-BRETAGNE, l’ALLEMAGNE, les PAYS-BAS, l’AUSTRALIE, le CANADA et la POLOGNE. Rien que du beau monde avec des season bests bien inférieurs à la FRANCE. Quelque peu désabusée par sa non sélection dans la phase qualificative, Chloé retrouvait le sourire quand elle apprit la veille de la finale qu’elle serait chargée de finir le relais en quatrième position avec Orlann, Hélène et Gemina. C’est finalement en position de lanceuse du relais en première position qu’elle se retrouva finalement avec Mallory, Hèlène et Gemina, Orlann payant apparemment un départ un peu trop timoré en qualifications. Le stage d’entraînement montra toute sa fonctionnalité et son efficacité et une nouvelle fois, l’histoire retiendra que le collectif et la technicité peut prendre occasionnellement le dessus sur les performances individuelles. Des passages de témoin réglés au millimètre et la volonté de bien faire firent une nouvelle fois des miracles et c’est d’argent en 42’’75, meilleure performance française de la saison, que le relais 4 x 100m des françaises se para derrière les intouchables américaines. On peut donc légitimement estimer aujourd’hui que notre Chloé sera à PARIS cet été.

Pourtant avant de parvenir à ce stade à seulement 22 ans, Chloé a déjà connu sa dose de galères. Après des années heureuses en cadette et en juniore avec moult podiums nationaux, les choses se gâtèrent en espoir et elle dut bien souvent composer avec les blessures, ce qui la priva de grands rendez-vous internationaux pour lesquels elle était pressentie. Cela l’amena avec son entraîneur de toujours, Mathieu GOMEZ, ci-devant entraîneur national du sprint junior, à repenser entièrement son environnement sportif. En premier lieu, ils décidèrent qu’elle serait médicalement suivie par un médecin fédéral à AMIENS, auprès duquel elle se rend hebdomadairement pour des contrôles et des soins. Puis, à la demande expresse de la fédération, elle se dota d’un coach mental pour contrôler ses émotions. Enfin elle accepta la proposition que lui fit l’ESA59 de remplacer Corentin BOUDET comme entraineur des diverses sections du club référent. Rémunérée par l’USMAUBEUGE pour les 25 heures dispensées dans les sections, cela lui permit de programmer de la manière le plus pertinente ses séances d’entraînement sans se soucier du lendemain et des problèmes matériels. J’ose espérer que l’ESA59 est un peu pour quelque chose dans l’éclosion de ce bijou athlétique, qui se trouve aujourd’hui au début d’une grande aventure. Il lui reste maintenant à bâtir sa carrière individuelle en faisant baisser les chronos comme elle a su le faire cet hiver en salle en prenant la 3ème place des France élite. Nul doute qu’avec son abnégation elle y parviendra. Ses prochaines sorties seront scrutées de près aussi bien par son coach que par sa famille, son club et la fédération.